Paul-André habite au Québec. Il a déjà eu plusieurs Camaro, et l'idée d'en restaurer une lui trottait dans la tête.
   Un de ses ami cherchait un 'El Camino' à restaurer. Paul-André savait où en trouver un : dans une casse près de chez lui.

   Il décide donc de l'accompagner, et en profite pour faire un tour entre les voitures entassées dans la cour.
   Une Camaro blanche attire alors son regard. De loin elle ne semble pas vraiment en très bon état, mais à y regarder de plus près, Paul-André lui trouve beaucoup d'intérêt :
   C'est une Z28 de 84, avec le V8 L69 High Output à carburateur. Elle est en boite manuelle avec un pont Borg Warner de 3.73, et elle dispose de tout l'équipement optionnel en dehors des T-Top. Les 4 freins sont à disques.

   Il manque la transmission mais l'embrayage est encore là, et elle a été légèrement accidentée à l'arrière, ce qui nécessite une inspection gouvernementale (SAAQ).

   Au prix de 500 $ Canadiens, la Camaro se retrouve chez lui le lendemain.

   Avec une batterie neuve et un peu d'essence, le moteur démarre, même s'il donne quelques signes de faiblesse.
   Il a fallut 4 mois pour trouver une transmission. La donneuse fut une GTA de 87, pour 250 $ Canadiens. Elle était parfaite, aucune vibration. Il était temps de faire un test grandeur réelle en poussant les rapports. La Z28 venait de recevoir un nouveau capot d'Iroc-z, payé 150 $... et dans son empressement, Paul-André avait oublié qu'il n'avait pas terminé de le fixer... En passant la 4ème, il le vit s'envoler comme un oiseau, passer par-dessus le toit sans le toucher, et s'écraser contre le sol en faisant un tonneau !

   Après ces aventures, notre ami emmena le bolide sur son lieu de travail pour commencer la restauration. 40 km sans intérieur... ni plaque...

   En raison du choc arrière, il fallut corriger les côtes au marbre (écrasement de moins d'un pouce).

   Ensuite : démontage complet ! Aucun problème avec la visserie, mais en enlevant les jupes de bas de caisse, les parties métalliques cachées se révélèrent rongées par la rouille.
    Il fallut donc remplacer les deux ailes et les deux portes. Le reste était ok.

   Le travail de décapage pouvait commencer.

   Quelques pièces ont été changées :
   - bas de caisse gauche
   - l'aileron
   - pose de nouveaux rétroviseurs
   - une console plus récente
   - des feux d'Iroc-z...

La liste est longue !

   Les parties en plastique (nez, arrière) ont été soigneusement poncées également. Après 16 ans, la peinture était toute craquelée.

   Le plancher était en très bon état.

   Il a été recouvert par un produit caoutchouté.
   Même type de traitement pour le dessous.

   Comme le capot était hors d'usage, Paul André en chercha un nouveau, pour tomber sur un modèle en fibre de verre, de Z28 82-83.
   Et pour le personnaliser, il ajouta un scoop Daytona.
   Le montage ne fut pas très difficile, mais long, et c'était la première fois qu'il travaillait cette matière.

   Enfin, le plus intéressant arrivait : la peinture !

   C'est l'originalité de la Camaro de Paul André. Les couleurs et les dessins sont le fruit de son l'imagination.

   La peinture est de marque Dupont (note personnelle : une des meilleurs avec la PPG, et LA meilleurs selon mon carrossier).

   Le compartiment moteur a quant a lui été peint en noir.

Ci-dessous : le résultat après 1 an de travail.

Tous les dessins sont peints.

   Paul André à gauche, avec son ami Gaston et son camion.

   A ce stade, le 5 litre High Output a été remplacé par un 5,7 litres qui attendait son heure dans la remise.
   Un mécanicien travaillant chez GM s'est chargé de tous les réglages.

   Les freins, la direction et diverses babioles ont été refaites.
   Ici, elle s'apprête à partir pour se faire installer un échappement neuf d'Iroc-z, avec silencieux Dynomax et suppression du catalyseur.

   La peinture en détail !

   Paul André a fabriqué lui même les grilles d'entrée d'air, dont les lames ont tendance à se casser sur les modèles Z28 82-84.

   Inscription "Cowl Induction" de part et d'autre du scoop.

   La troisième photo laisse deviner des reflets flous qui ne sont pas du à l'éclairage, mais bien à un effet de peinture.
   Un peu comme des nuages...

   Et même les écussons "Z28" ont été repeints dans le même esprit que la carrosserie !

   Après tout ce travail, il fallait encore obtenir l'autorisation de rouler auprès de la SAAQ (l'équivalent de notre DRIRE).

   Trois petites réparations mineurs exigées, et la vignette magique était enfin délivrée.

   Cette Camaro ne passe pas inaperçue et Paul André reçoit beaucoup de félicitations pour le travail effectué.

   Seul ombre au tableau aujourd'hui : le moteur a rendu l'âme... Mais on peut imaginer que Paul André aura vite fait de le remplacer.